Reykjavik et l’Islande sont le point de départ de ce pèlerinage climatique vers l’archipel du Svalbard et le Spitzberg, qui est la grande île initialement découverte. Dans les annales islandaises de 1194, la phrase “Svalbard trouvé” est écrite. Ils pensent que les Vikings naviguèrent quatre jours et trois nuits en direction du nord et touchèrent quelque chose comme un “coin froid” (signifiant Svalbard). Notre itinéraire pour ce voyage particulier, est la répétition inaugurale par Hurtigruten de ce que les Vikings mirent au point il y a plus de 800 ans.

MS Fram appareillera dans l’après-midi et mettra le cap vers l’une des îles les plus singulières de l’hémisphère nord, Jan Mayen.

Capitale des Fjords de l’Ouest de l’Islande avec une population de 4100 habitants, Ísafjörður est la plus grande ville de la région. L’histoire de la ville est longue et pendant des siècles, elle fut un important centre de commerce et de négoce, basé sur le poisson. Promenez-vous à travers cette ville chaleureuse et découvrez son architecture variée. Vous y trouverez la plus ancienne demeure du pays ainsi que d’autres bels exemples de maisons en bois construites par de riches commerçants étrangers au 18ème siècle. Ísafjörður permet de prévoir des excursions optionnelles de différents niveaux de difficulté.

Notre itinéraire vers le nord vous fait traverser l’océan durant cette journée. Notre équipe d’expédition vous invitera à la présentation des thèmes liés au climat. MS Fram met ainsi le cap dans la même direction que la «Ceinture Climatique», le courant des eaux chaudes se dirigeant vers le pôle Nord. Ce phénomène est extrêmement important pour le climat mondial et la façon dont les températures sont réparties sur le globe.

Nous allons également préparer le jour prochain à Jan Mayen.

Territoire norvégien et l’une des îles les plus isolées dans le monde, les terres les plus proches étant l’Islande située à près de 600 kilomètres et la Norvège, à presque 1000 kilomètres à l’est.

Le volcan Beerenburg est le plus septentrional volcan actif sur terre et sa dernière éruption remonte à 1985. C’est également l’une des plus hautes montagnes de Norvège, avec sa forme parfaitement conique et un sommet s’élevant à 2277 mètres d’altitude. Au 16ème siècle, les baleiniers néerlandais opéraient de Jan Mayen et de nos jours une station météorologique norvégienne permet de poser le pied sur cet avant-poste toute l’année avec du courrier distribué occasionnellement par avion.

Les touristes visitant Jan Mayen sont extrêmement rares, spécialement en raison des débarquements difficiles à terre. MS Fram et l’équipe d’expédition feront de leur mieux pour rendre possible le débarquement sur cet avant-poste. Ce sera l’expérience d’une vie.

Il s’agit d’un jour qui permet de laisser de côté les expériences de la veille pour se préparer au Spitzberg, le but du voyage. Nous apprendrons, en conférence, pourquoi le Spitzberg est le symbole du changement climatique et ce qui fait que ce lieu est considéré comme le baromètre mondial.

Située à 78º 55’ N, Ny-Ålesund est l’une des communautés les plus septentrionales du monde active toute l’année. Autrefois, communauté minière du charbon dont l’exploitation minière prit fin après un grave accident en 1962, elle laissa derrière elle de nombreux vestiges d’importance technique et industrielle. Ny Ålesund fut également le point de départ de nombreuses expéditions vers le pôle Nord. Des noms comme Amundsen, Ellsworth et Nobile sont étroitement liés à cet endroit.

De nos jours, Ny Ålesund est un campus très important pour les scientifiques d’instituts leaders comme l’Institut Alfred Wegener et l’Institut Polaire Norvégien. En 2005, un laboratoire marin fut créé afin de faciliter le travail de terrain des biologistes marins et des océanographes. C’est le laboratoire marin le plus sophistiqué dans le monde à cette latitude.

Il y a aussi un petit centre des visiteurs à Ny Ålesund avec présentation multi-média, en complément du bureau de poste le plus septentrional au monde.

Selon l’état des glaces, nous tenterons de franchir le 80ème parallèle. Au début du siècle dernier, jusqu’à moins d’une vingtaine d’années, arriver jusque-là au nord aurait été inconcevable à cette époque de l’année. Cependant, les temps ont changé et les conditions de glace aussi. Aujourd’hui, nous allons nous trouver dans une zone proche de la zone marginale, une région connue pour les variations annuelles relativement importantes. C’est au bord de l’océan Arctique, le lieu de l’original Fram que Fritjof Nansen avait délibérément construit avec une coque en forme d’œuf pour éviter d’être détruit par l’énorme pouvoir de la glace en mouvement. Notre Fram, le navire d’exploration moderne conçu pour la navigation en eaux polaires permet de se faufiler dans ce monde de glace flottante. L’occasion d’observer le lieu où la production biologique de pierre angulaire s’effectue dans cette région du monde. Jusqu’à seulement quelques années, la science a sous-estimé l’importance de la croissance des algues en-dessous de la glace en mer, dont la production s’est accrue en raison des rayons du soleil brillant durant 24 heures à travers la neige et la glace.

Si nous sommes chanceux, nous découvrirons les plus grandes espèces animales dans ces eaux qui représentent leur terrain de chasse. Ne manquez pas d’observer les morses, les baleines et les ours polaires.

Réveil dans l’Isfjord. Cette partie du Svalbard est plus hospitalière que l’Océan Arctique et nous allons à nouveau observer de grandes falaises d’oiseaux. L’Isfjord est le plus grand ensemble de fjords du Svalbard, découpant l’île en deux.

En matinée, navigation vers Alkhornet, l’une des plus imposantes falaises d’oiseaux du Spitzberg, demeure d’espèces comme le guillemot de Brunnich et le kittiwake. Les oiseaux de mer constituant un lien important entre le milieu marin et la chaîne alimentaire terrestre, nous découvrirons le pied des falaises fertilisées par les excréments d’oiseaux.

Dans l’après-midi, nous rechercherons une baie pour procéder au dernier débarquement de ce voyage épique et nous conclurons par des festivités et un barbecue polaire sur le pont du MS Fram. Tard dans la nuit, nous poursuivrons vers Longyearbyen, la principale communauté norvégienne du Svalbard, laissant derrière nous l’une des dernières grandes régions sauvages européennes, sans doute avec la richesse de nouvelles connaissances sur le climat et, peut-être le plus important, un amour de la région pour la nature sauvage de l’Arctique et de sa faune vulnérable.

Arrivée dans la “capitale” du Svalbard, Longyearbyen. La ville norvégienne d’environ 2000 habitants est bien un  avant-poste de l’Arctique, mais dote d’équipements modernes comme un hôpital, une école, une université et une centrale électrique.

A Longyearbyen, le centre universitaire met l’accent sur les sciences naturelles et l’un des projets de prestige de l’université est de trouver un moyen de stocker le CO2 dans la couche géologique sous le sol gelé de façon permanente, la vision étant de rendre neutre le climat de Longyearbyen.

Notre voyage climatique arrive à sa fin. Envol matinal pour ceux qui ne séjourneront pas à Longyearbyen.